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JOUR 2

Un soleil éblouissant accueille cette seconde journée. De magnifiques falaises bordent le campement. La matinée s’annonce radieuse.

 
La randonnée débute par une montée abrupte et agressive. Elle s’en suit d’une descente tout aussi périlleuse. Au loin, nous apercevons les aiguilles de Bavella. Au col, nous croisons quelques touristes qui sont venus tenter l’ascension.

Au cours de la marche, je m’amuse à taquiner Ludo et son bolide. Le trentenaire est en avance sur son temps. Nous ferait-il une petite crise de la quarantaine anticipée ? Aurait-il basculé du côté obscur de la force ? Dans le star-system ? À trop écouter David Guetta, on s’enguettise... Il achète un appart dans une résidence avec piscine. Il fait ensuite l'acquisition d'une décapotable. Mais quelle sera la prochaine étape ? Je suis vite rassuré. Non, il n’a pas changé. Il a toujours un téléphone portable dont le modèle a dû être commercialisé dans les années 2000. Ce dernier fonctionne avec un forfait prépayé auprès d'un opérateur connu d’environ 10 personnes en France… Le paradoxe est là où l’on ne s’y attend pas… C'est un Ludo fidèle à lui-même que je retrouve...

À midi, nous nous arrêtons sur une large dalle rocheuse pour déjeuner. Une tranche de saucisson aux noisettes, fraîchement découpée, se fait la malle. La noisette, à son tour, s’échappe. Cette dernière n’est pas perdue pour tout le monde… C’est un microcosme en ébullition qui contemple le repas des géants que nous sommes… La moindre miette, le moindre petit morceau de denrée comestible oublié fait l’objet de tentatives de récupération de nos amies les fourmis… C’est du grand cinéma, de la manœuvre militaire savamment orchestrée… Il ne manque que les paroles… Mais les instructions sont réelles et facilement décryptables… La noisette s’envole vers d’autres horizons… C’est un bataillon surentraîné… Ils ont mis la meilleure équipe sur le coup... Le GIGN de la fourmi s'exerce sous nos yeux… Le repas se poursuit devant ce spectacle, le spectacle d’une nature simple et magnifique.

Le soir, nous arrivons au refuge d’Asinau. Les tentes à peine posées que la nuit commence déjà à tomber. Je teste la douche. Elle est froide, trop froide… Je ne me sens pas capable d’affronter ce second challenge après cette rude journée. L’eau est précieuse, économisons là…

Vince, lui, sort vainqueur de son combat contre la douche glaciale… C’est un autre homme qui surgit du bloc sanitaire… Il termine cette remise en forme par quelques étirements sur la dalle en béton réservée à l’accueil des hélicoptères. Le Ninja est de sortie !

Au cours de la soirée, nous rencontrons des Bretonnes. Elles sont 2, une mère et sa fille… Comme nous, elles ont commencé le GR par le sud. Elles sont arrivées au campement vers 23h après leur première journée de marche. Elles se sont perdues alors que l’obscurité les rattrapait. Elles ont planté leurs tentes, sous la pluie, en plein orage. Elles ont le dessein de passer une bonne nuit.

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